Le budget 2025 du gouvernement français introduit des mesures significatives visant à réduire le déficit public, avec des implications notables pour les entreprises et les citoyens. Ce plan budgétaire, adopté après des débats parlementaires intenses, vise à ramener le déficit public à 5,4 % du PIB en 2025, contre 6,1 % en 2024.
Mesures fiscales et leur impact sur les entreprises
Le budget prévoit une contribution exceptionnelle des grandes entreprises. Les sociétés réalisant un chiffre d’affaires supérieur à 1 milliard d’euros seront soumises à une surtaxe temporaire sur leurs bénéfices, visant à générer environ 8 milliards d’euros en 2025. Cette mesure concerne environ 440 entreprises et vise à répartir équitablement l’effort de redressement des finances publiques.
Par ailleurs, la suppression progressive de la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE), initialement prévue, a été reportée à 2030. Cette décision maintient une charge fiscale pour les entreprises, mais permet de préserver des recettes importantes pour l’État.
Répercussions pour les citoyens
Les ménages seront également affectés par plusieurs mesures budgétaires. Une contribution exceptionnelle sur les hauts revenus est instaurée, ciblant les foyers dont le revenu fiscal de référence dépasse 250 000 euros pour une personne seule, ou 500 000 euros pour un couple. Cette surtaxe temporaire devrait rapporter environ 1,87 milliard d’euros en 2025.
De plus, la taxe de solidarité sur les billets d’avion est augmentée, passant de 2,63 euros à 7,40 euros pour des destinations européennes en classe économique, et atteignant jusqu’à 40 euros pour des vols long-courriers. Les vols en jet privé sont particulièrement visés, avec une taxe pouvant atteindre 2 100 euros pour les destinations lointaines.
Concernant les retraites, le budget propose de reporter de six mois la revalorisation annuelle des pensions, initialement prévue en janvier, afin de réaliser des économies estimées à 3,7 milliards d’euros. Cette mesure pourrait impacter le pouvoir d’achat des retraités.
Réductions des dépenses publiques
Le gouvernement prévoit également des réductions significatives des dépenses publiques, totalisant environ 40 milliards d’euros. Ces économies toucheront divers secteurs, notamment une baisse de 1 milliard d’euros pour la rénovation thermique des logements, une réduction de 1,1 milliard d’euros des remboursements de soins, et une diminution de 60 % du fonds vert destiné à la transition écologique.
Les collectivités territoriales devront également contribuer à l’effort budgétaire, avec une réduction de 2,2 milliards d’euros de leurs dotations. Cette mesure pourrait affecter les services publics locaux et les investissements des collectivités.
Perspectives économiques
Ces mesures budgétaires visent à restaurer la crédibilité financière de la France et à répondre aux exigences européennes en matière de déficit public. Toutefois, elles suscitent des inquiétudes quant à leur impact sur la croissance économique, le pouvoir d’achat des ménages et la compétitivité des entreprises. Les débats parlementaires et les réactions des différents acteurs économiques seront déterminants pour l’adoption et la mise en œuvre de ces mesures.